L'endroit pour préparer le voyage était tout trouvé : notre chambre du 2e étage puisqu'elle était la plus grande et avec une vue magnifique sur les bâteaux du havre de la Sienne tantôt échoués, tantôt à flot au gré des marées de la Manche, le tout accompagné de beaux couchers de soleil (et de tempêtes !).

Hépatite B : déjà fait avant.

Hépatite A, fièvre typhoïde, encéphalite japonaise, rage : c'est parti !

Méningite à méningocoques A et C, encéphalite à tique : faut pas pousser, on repassera. Ou pas d'ailleurs.

3 petits tours au centre de vaccination du centre hospitalier de Granville et voilà.

Le maître mot de nos sacs : légèreté. 20kg à deux, pas plus.

Les vêtements : au séchage rapide, adaptés aux conditions météorologiques locales, aux multiples usages, solides mais à un prix raisonnable pour ne pas être déçus d'une usure prématurée ou d'un oubli quelque part...

Le matériel : utile, léger, solide.

Après avoir écumé les magasins, demandé conseil à chaque vendeur rencontré, parcouru de nombreux blogs, contacté différents voyageurs, nous sommes finalement arrivés à une conclusion : il n'y a pas un équipement qui prévaut, dans tous les cas on fera avec, il faut juste faire un choix ! Eh oui, il s'agit simplement des tracas de consommateurs... Bref, nous nous sommes décidés, et voici ce que ça donne :

Nous avons prévu de demander les visas au fur et à mesure, d'un pays pour le suivant.

Cependant, deux visas sont plus compliqués à obtenir : les visas russe et chinois. La Russie est un de nos pays de transit sur le trajet aller et la Chine notre première destination officielle. 

Pour le visa russe, nous avons prévu de faire les démarches à l'ambassade russe à Kiev (Ukraine). Il faut notamment fournir une invitation touristique (appelé aussi voucher) délivrée par une agence de voyage et réserver des hôtels pour toutes les nuits passées sur le territoire. Nous qui prévoyons de traverser le pays en autostop, nous n'avons bien sûr pas de dates précises d'entrée et de sortie du territoire et aucune idée de l'endroit où nous ferons nos pauses nocturnes... Nous avons donc fait appel à une agence en ligne qui offre des invitations gratuites pour le visa russe et nous avons réservé des hôtels au hasard, en concordance avec un itinéraire créé de toutes pièces. Une visa le visa en poche, il suffira d'annuler ces réservations hôtelières. Le tour est joué ! Enfin nous verrons bien à Kiev...

Pour le visa chinois, nous avions prévu de le demander une fois arrivés à Almaty au Kazakhstan ou à Bichkek au Kirghizistan sur les conseils de différents voyageurs-blogueurs. Mais en vérifiant les documents à fournir quelques jours avant notre départ...: surprise ! Le visa chinois ne s'y délivre plus, ni dans aucune autre ville où nous serons de passage ou alors les démarches sont longues, compliquées et incertaines... Pas le choix, nous avons du repousser notre départ et faire appel à une agence à Paris pour nous le faire à distance et en urgence. Cette fois il s'agit de prouver son entrée et sa sortie du territoire par des billets d'avion ou de train, détailler son itinéraire et prouver sa réservation d'hôtels pour la durée du séjour. Ça a été compliqué mais nous avons finalement réussi à trouver une solution : faire appel à une deuxième agence parisienne qui s'est occupée moyennant finance de nous réserver des billets d'avion Paris-Pékin et Pékin-Paris, qu'elle annulera dans une semaine, et de notre côté nous avons encore une fois fait des réservations d'hôtels pour quinze jours ensuite annulables et un itinéraire fictif. Nous récupérerons le visa chinois dans l'agence à Paris qui a été à l'ambassade pour nous le mardi 10 ou le mercredi 11 octobre.

Le fait d'avoir eu à gérer ces démarches compliquées au dernier moment aura eu le mérite de nous mettre dans le bain !